La tour Bel Horizon vit sous la menace d’une évacuation de grande ampleur

Décryptage
le 6 Mai 2025
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À l'entrée de Marseille, la tour Bel Horizon fait l'objet de travaux de mise aux normes de son système de sécurité incendie. Or, les dégradations systématiques des travaux réalisés par les acteurs du réseau de narcotrafic mettent à mal l'avancée du chantier. Au point que l'État réfléchit à une évacuation de l'ensemble des habitants.

La tour Bel Horizon est soumise aux règles strictes des immeubles de grande hauteur. (Photo : B.G.)
La tour Bel Horizon est soumise aux règles strictes des immeubles de grande hauteur. (Photo : B.G.)

La tour Bel Horizon est soumise aux règles strictes des immeubles de grande hauteur. (Photo : B.G.)

Le guetteur accueille mollement le visiteur à l’entrée de Bel Horizon II, l’une des deux copropriétés qui cohabitent dans cet immeuble de grande hauteur à l’entrée de Marseille. “Y veut quoi ?“, demande-t-il, relevant à peine le statut de journaliste. Pourtant, la présence de ce réseau très actif de narcotrafic est au cœur de discussions tendues entre représentants des pouvoirs publics depuis plusieurs semaines. La préfecture envisage même très sérieusement l’évacuation complète de Bel Horizon I et II, soit 133 appartements, pour la plupart habités et certains en situation de suroccupation. Cela représente donc des centaines de personnes à reloger sur une période indéterminée. Lors d’un récent point avec la presse, le préfet de ...
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Commentaires

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  1. Patafanari Patafanari

    Ils sont bêtes, ces dealers. ( Attention, dicton grossier : » On ne chie pas là ou on mange »).

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  2. Jean Pierre RAMONDOU Jean Pierre RAMONDOU

    ” L’adjoint au logement, Patrick Amico, ne veut pas s’affoler : “Les travaux de sécurisation continuent malgré quelques difficultés liées à un contexte de sécurité publique qui n’est pas du ressort de la Ville”, répond-il.”
    PATRICK LOU RAVI

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    • RML RML

      Vous êtes idiot ou quoi? Ca veut rien dire ce commentaire…

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    • polipola polipola

      Au contraire, il est très clair ce commentaire.

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    • diasdominique diasdominique

      Et bien si RML il est drôle ce commentaire sur PATRICK LOU RAVI. L’idiot n’est-il pas plutôt celui qui fait semblant de ne pas comprendre ? Et tout ça pour vite-critiquer-le-commentaire-qui -moque-un-élu.
      Pour avoir un su-sucre ?

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    • julijo julijo

      alors je n’ai pas tout compris peut être, mais à la lecture de l’article :
      – les travaux de sécurisation c’est la ville
      – le narcotrafic c’est la police
      – le suivi des opérations c’est la métropole ????

      et on s’étonne que ce soit la pagaille ???

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    • SLM SLM

      @julijo

      C’est encore pire que cela :
      – L’AJ gère la copropriété car le syndic et les copropriétaires ont été défaillants.
      – L’ANAH délègue à la Métropole la gestion de la politique nationale de lutte contre le logement indigne,
      – La Métropole n’ayant pas encore réuni toutes les compétences continue de s’appuyer sur la préfecture pour la gestion des dossiers d’aide publique.
      – La police ne s’occupe que du trafic dans l’espace public et doit s’appuyer sur l’AJ pour ce qui touche au trafic dans les parties communes de l’immeuble.
      – La ville doit gérer la salubrité des parties privatives, la sécurité des parties communes et le relogement des habitants le cas échéant.
      – La justice est débordée en attendant qu’on lui confie d’éventuels affaires de mise en danger de personnes vulnérables, sans parler du trafic de drogue bien sûr.

      Beaucoup de défaillances avérées ou à venir. Privées comme publiques.

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  3. Christiane HERITIER D'ANDRÉA Christiane HERITIER D'ANDRÉA

    Il vaudrait mieux assainir ce quartier en démolissant tout et en reconstruisant des immeubles plus petits. Puis faire payer les locataires (ou supprimer les allocs) dès le premier dégâts.
    Bel Horizon ! Tu parles !!! Quelle vue pour l’entrée de Marseille.
    Quand je vais au bureau de tabac, j’ai la trouille !!

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    • RML RML

      Faire payer les locataires pour les dégâts du narcotrafic ???
      Voilà une idée pleine de justice mdr

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  4. Pascal L Pascal L

    Si : “La démolition semble actée par les institutions publiques,” alors pourquoi “Les travaux de sécurisation continuent …” ???

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    • Patafanari Patafanari

      Parce que les institutions publiques mettraient illico la copropriété à l’amende si les travaux de sécurisation étaient suspendus.

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  5. Malaguena/Jeannine Malaguena/Jeannine

    Ce que je lis est évidemment hallucinant, ayant mieux connu Marseille en 2010 cette arrivée sur Marseille avec ces bâtiments et les piliers de l’autoroute. Rien ne m’étonne c’est une horreur. Rien ne va dans cette ville la plaine la castellanne etc.. Non pour moi c”est une ville “foutue” surtout lorsque l’on a l’occasion de comparer avec Lyon ou d’autres villes;

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    • RML RML

      Mdr!!!
      Lyon????

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  6. SLM SLM

    @Marsactu

    Merci pour cet article éclairant.

    Vous parlez de nombreux logements en situation de suroccupation.

    Les services municipaux et sociaux font toutefois la distinction entre la suroccupation d’une part, qui est du fait du bailleur (mettre en location en toute connaissance de cause un logement à la surface trop faible pour le nombre de personnes présentes sur le bail), et le surpeuplement d’autre part, qui est du fait du locataire (dû à un accroissement familial par exemple).

    N’y a-t-il dans la tour Bel Horizon que des situations de suroccupation ou existe-t-il également des situations de surpeuplement?

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  7. diasdominique diasdominique

    Et c’est Bel Horizon qui repasse en tête !
    Et la tour B de Félix Pyat devra peut-être attendre son tour pour son évacuation, avec pourtant aussi son bel “avis défavorable de la commission de sécurité” et ses travaux de sécurisation qui trainent…
    Après Le Gyptis (234 habitants en mars 2023) et Kallysté (100 habitants en mai 2022), on connaitra bientôt enfin le quinté des expulsions massives du mandat à Marseille !
    Pourtant ça existe les syndics de copro qui arrivent à réparer les immeubles. Et même à Marseille.

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  8. Jean Pierre RAMONDOU Jean Pierre RAMONDOU

    « Depuis plusieurs mois, l’administrateur judiciaire AJAssociés (AJA) mène des travaux de mise aux normes de la tour. Ces travaux portent principalement sur le risque incendie. Un sujet sensible dans cet immeuble de grande hauteur (IGH), qui comprend 19 étages et nécessite la présence permanente d’agents de sécurité. Ces travaux pour un montant de 2,6 millions d’euros, essentiellement financés par la métropole et l’Agence nationale de l’habitat (Anah), »
    Si je comprends bien l’immeuble est privé mais les travaux sont à la charge de la Métropole, certainement à cause de la défaillance des propriétaires.
    Pourquoi la Métropole ne récupère pas les lots des propriétaires défaillants, sinon c’est une prime pour les marchands de sommeil.
    A l’attention de RML
    Peut être que vous me trouverez moins idiot.
    A votre différance je n’avance pas masqué derrière un pseudonyme.

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    • Pascal L Pascal L

      Vous avez tout à fait raison M. Ramondou.
      D’autant que le prix d’un appartement se négociait il y a 10 ans autour de 35 à 40 000 € (vite rentabilisé avec les loyers) donc les 2.6 millions ça représente la valeur de la moitié des appartements.

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    • Pascal L Pascal L

      Vous avez tout à fait raison M. Ramondou.
      D’autant que le prix d’un appartement se négociait il y a 10 ans autour de 35 à 40 000 € (vite rentabilisé avec les loyers) donc les 2.6 millions ça représente la valeur de la moitié des appartements.

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    • SLM SLM

      @Jean Pierre RAMONDOU

      C’est plus compliqué que cela. Par le biais d’opérations ciblées (OPAH notamment) ou de droit commun, l’ANAH subventionne une partie des travaux. La subvention peut aller jusqu’à 100% du montant HT en fonction de l’objectif des travaux, de l’existence ou non d’une opération ciblée et de l’état de dégradation des parties communes. La Métropole peut abonder cette subvention dans certains cas, notamment pour couvrir la TVA.

      L’ANAH est un opérateur national. Mais il délègue une partie de la gestion aux collectivités. A Marseille il s’agit en effet de la Métropole qui remplit ce rôle de guichet pour le compte de l’ANAH.

      En pratique, ce sont toujours les services déconcentrés, en préfecture des Bouches-du-Rhône, qui traitent les dossiers de subvention, pour le compte de la Métropole, cette dernière n’était pas encore tout à fait opérationnelle. C’était en tout cas la situation à fin 2024.

      En outre, je comprends que vous soyez étonné, pour ne pas dire plus, que les fonds publics servent à éponger la défaillance du privé. Mais là encore, c’est un petit plus compliqué que cela en a l’air au premier abord.

      Déjà, la Métropole n’a pas vocation à “récupérer” directement les logements des propriétaires défaillants. La SPLA-IN, détenue conjointement par la mairie de Marseille et la Métropole peut en revanche le faire. Mais les exemples de ces dernières années montrent que cette solution n’est pas toujours pertinente.

      Par ailleurs, un copropriétaire défaillant n’est pas nécessairement un marchand de sommeil (lequel terme n’est en outre pas une qualification juridique).

      De la même manière que derrière un locataire défaillant ne se trouve pas toujours quelqu’un de malhonnête et de mauvaise foi.

      Comme dans le modèle de Reason, les copropriétés se retrouvent souvent dégradées à la suite d’une multitude de facteurs : la coexistence de quelques copropriétaires défaillants mais de bonne foi avec des véritables marchands de sommeils, doublée d’un syndic peu rigoureux qui tarde à agir et faire saisir les appartements suffit à stopper les dépenses d’entretien ; ajoutez à cela côté locataires des situations fréquentes de surpeuplement, l’incapacité de l’Etat à éradiquer le trafic de drogue, une loi contre le squat totalement inefficace pour aider rapidement les copropriétaires, des collectivités locales elles aussi incapables de désenclaver certains quartiers avec des lignes de bus qui fonctionnent, une immigration incontrôlée qui oblige des clandestins sans ressource à survivre de petits boulots quand ils ne tombent pas aux mains de trafiquants, et vous avez dressé le tableau d’à peu près toutes les copropriétés en difficulté, en particulier à Marseille où absolument tout fonctionne moins bien qu’ailleurs en France.

      Donc un autre regard sur ces fonds qui vont du public vers le privé, c’est de se dire que les subventions de l’ANAH financent aussi l’absence de résultat dans l’éradication définitive du trafic de drogue par la police et la justice, service régaliens par excellence, l’absence de moyens efficaces donnés aux propriétaires pour faire desquatter rapidement leurs biens, l’absence de maîtrise d’une immigration pas qualifiée qui sert de réservoir de main d’oeuvre à ce même trafic de drogue et j’en passe.

      C’est comme cela. C’est la France qu’on a choisi.

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    • diasdominique diasdominique

      Monsieur RAMONDOU a raison :
      Devant une situation de copropriété en difficulté, l’action publique à la possibilité, et la légitimité, pour intervenir directement dans la copropriété. En cas de risque elle en a même l’obligation, et le plus simple est alors de bien expliquer à la copropriété ce qu’elle doit faire, sous la menace d’un arrêté de mise en sécurité, et souvent ça déclenche les réparations. Si les difficultés sont financières, avec des copropriétaires défaillants dans le paiement des charges, le plus simple est effectivement que la collectivité se substitue au copropriétaire défaillant et règle à sa place l’appel de fond. Ca permet au gestionnaire de l’immeuble d’engager les réparations. Et ensuite la collectivité demande au copropriétaire du lot défaillant de payer sa dette, et sinon son lot est saisi, la collectivité le vend et rentre dans ses frais. Et c’est juste et légitime.
      C’est pas si compliqué que ça. Et je dis que c’est simple car c’est 10 fois plus simple que de faire des travaux d’office, par exemple. Il faut juste un peu de poigne et un peu de volonté politique.

      Après si on laisse pourrir les situations, alors forcément ça se complique.
      Et là dans les couloirs des administrations, il suffit de shooter dans une poubelle pour en voir sortir par poignées des spécialiste de “c’est compliqué”. Forcément c’est infernal ces situations comme celle de Bel Horizon.
      @SLM merci de bien décrire comment “c’est compliqué” et comment c’est infernal cette situation. Et encore vous auriez pu y ajouter la petite musique sur l’immeuble de grande hauteur IGH…

      Mais pour le besoin de votre démonstration vous écrivez “la Métropole n’a pas vocation à “récupérer” directement les logements des propriétaires défaillants.” Ah bon comment ça? Mais c’est votre parti pris ça. Et c’est le parti pris de l’inaction publique qui permet le pourrissement de telles situation.

      En fait c’est pas si compliqué.

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  9. colette dessertine colette dessertine

    Qui peut intervenir ds cet immeuble pour faire partir les trafiquants ? C’est quand même inouï que ça continue et que ces vendeurs de drogues continuent leur travail de sappe !!

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    • SLM SLM

      Le préfet, en mobilisant les forces de l’ordre.
      Le parquet, en poursuivant systématiquement les vendeurs et les consommateurs.
      Les juges, en interdisant définitivement aux délinquants de revenir sur les lieux des trafics.
      L’administration pénitentiaire, en empêchant effectivement les trafiquants de continuer à gérer leurs affaires depuis leurs cellules.
      Le SPIP, en lui donnant les moyens d’assurer un suivi des délinquants.
      Le parlement, en limitant les aménagements de peine pour les trafiquants de drogue.
      Le ministre de l’intérieur, en expulsant systématiquement les délinquants étrangers (il faut pour cela changer la loi, Cf. le parlement).
      Les associations “de défense des droits de l’homme”, en arrêtant les recours dogmatiques contre l’utilisation des drones, de la reconnaissance faciale, des caméras, bref, toute la technologie qui peut aider la police et la justice à être plus efficaces.
      Les citoyens, en arrêtant de consommer de la drogue.
      Les citoyens encore, en élisant ceux qui sont pour une simplification massive du code de procédure pénale et de justice administrative (c’est-à-dire personne aujourd’hui).

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Je ne vois pas du tout en quoi la défense des droits de l’homme et des libertés publiques serait un “dogmatisme”, mais c’est sans doute une question de valeurs. Je ne suis pour ma part pas disposé à me faire suivre à la trace 24 h sur 24 sous le seul prétexte que 0,1 % de la population est délinquante et dangereuse. Et puis quoi encore ?

      Les punitions collectives, c’est rarement une bonne idée. Et alors que l’extrême-droite n’a jamais été aussi proche du pouvoir depuis près d’un siècle, lui donner les moyens de surveiller tranquillement ses opposants, c’est vraiment une excellente idée…

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    • SLM SLM

      @Electeur du 8e ©

      Ca n’est pas la défense des droits de l’homme et des libertés publiques qui est dogmatique, c’est l’opposition à la technologie!

      En quoi une caméra publique nuit-elle concrètement à votre liberté?

      Votre smartphone, si vous en avez un, vous suit déjà à la trace 24/7 et collecte bien plus d’information sur vous que ne le fait une caméra.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      C’est très ennuyeux, @SLM, que vous, qui savez tant de choses, ignoriez que mon smartphone n’est pas relié directement au poste de police, contrairement aux caméras, et que de surcroît il est possible d’y désactiver les données de localisations, ce que je ne peux pas faire avec les caméras qui me filment sans me demander mon avis.

      Les caméras nuisent à ma liberté d’aller et venir sans être suivi, par exemple quand je vais à une manif, ce n’est tout de même pas très compliqué à comprendre. Le fait de dire que la vidéosurveillance n’est pas gênante parce qu’on n’a rien à cacher est aussi pertinent que de dire que la liberté d’expression n’est pas indispensable parce qu’on n’a rien à dire.

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    • SLM SLM

      Seules les caméras de la préfecture sont accessibles directement à la police nationale. Or à Marseille, ce sont des caméras municipales qui sont installées dans l’espace public. Les images de ces caméras sont sous la responsabilité de la police municipale qui les envoie en effet à la police nationale, cette dernière n’assurant pas leur supervision.

      Soyez donc rassuré, personne de la police nationale ne sait que vous manifestez grâce à des caméras de la police municipale.

      De toutes les façons, la police nationale filme avec ses propres preneurs d’image les personnes qui l’intéresse lors des manifestations.

      Reste donc le seul cas de figure possible : si vous êtes fiché aux renseignements territoriaux et si les drones de la préfecture n’ont pas été interdits de voler à la suite d’un recours associatif – et encore, il ne faut pas sur estimer les capacités de nos administrations à faire correctement leur travail.

      Ah, et puisqu’il faut décidément tout vous apprendre, votre smartphone permet de vous géolocaliser même quand vous avez désactivé cette fonction (en gros, le GPS). Et contrairement aux caméras, vous ne pouvez pas demander à consulter ou effacer ces données puisqu’elles ne sont bien évidemment pas traitées et stockées en Europe.

      Et sinon, quand vous ne manifestez pas, vous arrivez à prendre les transports publics ou bien les caméras qui équipent les gares, les trains, les métros et les bus nuisent aussi à votre liberté d’aller et venir?

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    • SLM SLM

      *intéressent

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Quelqu’un ici a déjà pris la peine de vous expliquer la différence entre une caméra sur voie publique et une caméra embarquée dans un bus. Je ne vais donc pas le répéter : soit vous ne l’avez pas lu, soit vous vous en foutez.

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    • Regard Neutre Regard Neutre

      Electeur du 8e ©
      Je partage entièrement votre point de vue.
      Accepter d’être suivi à la trace en permanence sous prétexte que 0,1 % de la population pourrait poser problème revient à imposer un climat de suspicion généralisée à 99,9 % de citoyens parfaitement respectueux des lois.
      Nous glissons peu à peu vers une forme de panoptique moderne, où l’on se sait potentiellement observé à tout moment, sans savoir par qui, ni dans quel but. Ce type de surveillance transforme l’espace public en zone de contrôle permanent et altère profondément notre liberté d’agir, de penser et même de simplement exister anonymement.
      La sécurité est une nécessité, certes, mais pas au prix de nos droits fondamentaux.
      Sacrifier la liberté pour une promesse de sécurité absolue, c’est souvent finir par perdre les deux.

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  10. didier L didier L

    L’incapacité des différents pouvoirs à enrayer le narcotrafic devient tragique si on ajoute le déficit de logement social, la société qui se fracture, la République qui prend l’eau, une sorte de “mexicanisation” en marche etc … Bel Horizon un immeuble à la dérive à l’entrée de la ville … tout un symbole et les points de deal se rapprochent, avant on parlait de la Castellane, de Kalliste là-bas dans les quarrtiers nord, bientôt, les narcos seront au rez de chaussé de la mairie et à l’entrée du Conseil régional, d’ailleurs ils y sont presque. On fait quoi ? Préfet, maire, adjoint, élus … ils ont voulu, ils sont payés pour ça, est-ce qu’ ils dorment bien la nuit ?

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  11. petitvelo petitvelo

    Les difficultés étant systémiques, on croit deviner une partie de poker menteur. Une évacuation pour sécurité faciliterait rachat et saisie… mais ouvrirait une période de squat intense le temps des procédures et nécessite du logement. La mise en sécurité policière serait coûteuse et devrait maintenir une présence permanente…. sans résoudre le moyen terme. Comme ce ne sont pas les mêmes qui paient, qu’il y a des budgets, des priorités et de la vie politique à gérer…
    Mais si la ville recrute 200 policiers de plus, désormais armés, elle peut envisager un commissariat 24/7 en attendant de produire du logement adapté, non ?

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  12. Jacques-Antoine Mathiou Jacques-Antoine Mathiou

    Merci pour cette article !
    Le retour des gardiens d’ immeuble H24 7 jours sur 7 avec une réactivité de la police peut être une première étape au retour de l égalité républicaine.
    Les habitants des cités devraient porter plainte contre l’inaction de la préfecture .
    Visiblement la mairie, la métropole et la préfecture font leurs maximum pour le succès du RN

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